La condamnation d’Alberto Contador signe la mort du contrôle antidopage devenu incohérent et anachronique.
Incohérent parce que :
– l’inscription du clenbuterol sur la liste des produits dopants est une ânerie ;
– l’action anabolisante du clenbuterol n’est obtenue qu’à des doses incompatibles avec la moindre performance sportive ;
– les chances sont grandes que Contador ait mangé de la viande polluée au clenbuterol (dans PubMed/MEDLINE, la bibliographie sur le sujet est on ne peut plus abondante – voir là, là et là).
Anachronique parce que, en 2012 :
– ce n’est pas la sanction qui frappe Contador qui empêchera les sportifs de prendre n’importe quoi (PerlinPinpin et produit pseudo-dopant) ;
– la pression des contrôles inopinés est telle que l’athlète de haut niveau est devenu l’esclave des autorités sportives (un bel exemple de valorisation de l’individu !);
– il est temps de faire de la pédagogie (aujourd’hui : niveau zéro) plutôt que de mobiliser des moyens humains et financiers (ceux des contrôles) pour un résultat décevant (et dégradant pour le sportif).
Photo : Alberto Contador at the Grand Départ par daarwasik Licence CC BY